mercredi 18 janvier 2017

"Supermaket lady", par Maéva


Supermaket lady est une sculpture de Duane Hanson, faite en 1969, qui est actuellement conservée à Ludwig forum à Aix la chapelle. Elle est de taille humaine car elle mesure 70 par 70 par 166 cm.
Le contexte lors de la réalisation de cette œuvre est particulier, c’est pendant les 30 glorieuses, une ère d’abondance et de prospérité, moment de la hausse du pouvoir d’achat et d’une production de masse. C’est donc un mode de vie transformé.
Duane Hanson est l’auteur de cette œuvre ? C’est un sculpteur américain, ayant suivi des études artistiques, qui enseigne en Europe et aux Etats unis. C’est le chef de file du mouvement HYPERREALISME.
L’hyperréalisme est un mouvement américain venu dans les années 60, qui est la suite du pop art. Il concerne tous types d’art et est un symbole populaire. Il dénonce parfois la société de consommation en mettant en œuvre des scènes de la vie courante. C’est en opposition totale avec l’art abstrait.
Cette œuvre hyper réaliste représente une femme américaine, faisant ses courses, elle tient donc un caddie qui est rempli de toutes sortes de produits industriels (aucun produit frais, uniquement des boites de conserve) ce qui représente l’abondance et l’excès de cette société de consommation. Cette femme a une cigarette et porte des pantoufles ainsi que des bigoudis et son laisser aller vestimentaire donnent une impression d’apparence négligée. De plus, elle est enrobée, ce qui dénoncerait l’idée de mauvaise alimentation nutritionnelle (la « malbouffe ») et d’opulence alimentaire de la société de consommation.
Le message est donc très clair : il dénonce et affiche clairement une opposition contre la société de consommation. Il ose contredire le rêve américain « americain way of life »et affiche une standardisation de leurs mœurs, à l’image des produits achetés. Et le regard vide de cette personne représente aussi celui de toute la population de l’époque : une impression d’individus le regard hagard, une masse de population invisible remis en valeur par l’art : une personne invisible dans rue visible dans l’art. Ce n’est pas une caricature, ce n’est pas idéalisé, c’est la triste réalité. C’est donc ni émouvant ni touchant, c’est vrai. Cela peut créer un effet de malaise.
Dans le prolongement, j’ai choisi une œuvre de Liu Bolin Plasticizer, un artiste chinois. Dans celle-ci, l’artiste a maquillé une personne pour la fondre dans un décor. Nous sommes dans un rayon entier de sodas, éléments très présents dans la consommation de masse de l’époque et toujours d’actualité.
J’ai choisi cette œuvre qui dénonce la société de l’époque, et qui est pleine de petits détails très intéressants, j’aime aussi beaucoup le mouvement de l’hyperréalisme présent dans ces deux œuvres. 

Liu Bolin